Pneumatic Detach - Vis•Cer•A (2005)
J'ai assisté, lors d'une soirée BioMétrik en août 2005 à Québec, au spectacle assez électrisant de cet artiste américain de la musique industrielle. Au menu : power noise agressif, martèlements obsessifs sur son drum électronique et beats dévastateurs qui donnent des impulsions dans tout le corps. Très efficace! Ça m'a pris un certain temps avant de me procurer son album, nouvellement paru à cette époque. J'ai craint de ne retrouver cette même énergie sur un album studio que lors d'un live prenant. Erreur! L'album est tout aussi percutant, et en plus il est bien produit. Je le trouve même innovateur dans le genre, ne reniant pas des débordements dans les sphères de la techno industrielle nouveau genre. Même s'il peut devenir répétitif avec le temps, cette abrasion mentale de beats massifs peut satisfaire un besoin de défoulement subit comme l'envie de libérer ses surplus d'énergie! Un conseil : si vous écoutez cela en conduisant, prévoyez-vous un budget pour les contraventions de vitesse! Comme bien des sorties disponibles chez Geska, il ne se trouve pas facilement en magasin, il faut le commander.

William Orbit - Hello Waveforms (2006)
La carrière de William Orbit, producteur émérite des Ray of Light et Music de Madonna, ainsi que le dernier de Blur, est parsemée de sorties d'albums solo très ambiants et planants. L'intérêt n'est quand même pas absent de ces sorties car elles révèlent un caractère très personnel du producteur, qui devient créateur et laisse tomber les limites de son métier. Fort de ses expériences acquises depuis les années 80, puis après sa reconnue série Strange Cargo et son interprétation électronique d'oeuvres classiques sur Pieces in a Modern Style (2000), il nous revient avec Hello Waveforms. Il ne révolutionnera pas le monde musical avec cet album aérien et feutré et ses caractéristiques sons analogiques qui donnent un côté spatial et rétro à ses pièces. Les pièces sont instrumentales, mis à part Spiral, chanté par les Sugarbabes (euh, qui est-ce??). Parfait pour décrocher ou se mettre un fond sonore pas trop agressif...

Air Liquide - Music is a Virus (2002)
Troisième d'une série d'albums que le duo allemand a retenu dans ses influences fusionnées de r'n'b et d'électronique un peu tordu (après Anybody Home en 1999 et X en 2001). Quelques voix d'invités parsèment ça et là les drôles de pièces somme toute assez entraînantes et bien ficelées. Les trouvailles se trouvent aussi dans les choix d'échantillonnages qui agrémentent le tout. On avait complètement oublié Air Liquide, plus connu dans les années 90 par ses épisodes d'ambiances froides et acides de l'époque avec The Increased Difficulty of Concentration (1994), Red (1995) ou Homicidal Diary (1997). Pourtant, ils n'ont jamais vraiment arrêté, quoique limité par des choix d'étiquettes plus obscures et une distribution déficiente ont en quelque sorte sorti le groupe des grandes ligues. Leur dernier Let Your Ears Be The Receiver (2004) prend un virage house plus générique et peu inspiré. Les bons temps sont maintenant derrière eux.

Alter Ego - Transphormer (2004)
Un de mes albums techno préférés de 2005 est celui d'Alter Ego, sorti un an avant les remixes de Transphormed (à ne pas confondre ici!). Issu directement de la plus pure tradition du techno allemand simple et sans fioritures, il ouvre sur le «presque hit» Rocker avec ses décharges de notes synthétiques et d'un bon beat dansable. S'ensuit une série de pièces très efficaces, aux sons bizarres, aux beats électro et au caractère engagé (Beat the Bush). Des albums de techno simples qui vont droit au but, c'est plutôt rare maintenant. Impossible de le trouver ici, il faut le commander en import en Europe. Étrange car l'album de remixes est ditribué et disponible.